La machine à dépolluer l'espace arrive en finale
Trois lycéens de Saint-Joseph participent aujourd'hui à la finale du Prix aéronautique 2010.
Les trois élèves de seconde du lycée Saint-Joseph de Périgueux et leur "machine à dépolluer l'espace" affrontent le jury professionnel ce matin à Mérignac pour la finale du Prix aéronautique 2010 .
Les orbites basses, la vitesse de propulsion et la pollution spatiale n'ont plus de secrets pour eux. Augustin Du Chazaud, Matthieu Moras et Clément Faure, tous les trois élèves de seconde au lycée Saint-Joseph, de Périgueux, participent aujourd'hui à la finale du 8e Prix aéronautique et espace Aquitaine, dans l'établissement de Dassault Aviation, à Mérignac (Gironde). Face à eux, cinq équipes de collégiens et deux autres lycées d'Aquitaine, dont des élèves du lycée Saint-Joseph de Sarlat.
Ce concours, organisé par l'association Bordeaux Aquitaine aéronautique et spatial (BAAS) et le rectorat de Bordeaux, a pour objectif de faire découvrir les opportunités de carrières qu'offre le secteur aéronautique et de valoriser les filières scientifiques et techniques.
Grand Jury en Gironde
Aidés du professeur de mathématiques et de physique Christophe Triollet, les trois adolescents travaillent sur leur projet depuis le mois d'octobre, tous les week-ends et les mercredis. Recherches sur Internet mais aussi contacts avec un ingénieur du Cnes ont permis aux Périgourdins d'y voir plus clair et de créer un « rail électromagnétique » pour nettoyer l'espace et répondre au thème « Vers un ciel plus propre ». « Il y a dans l'espace pas mal de débris en orbite et cette pollution est exponentielle. Nous avons pensé à un rail qui est traversé par de l'électricité. Ça agit comme un gros aimant qui accélère l'orbite pour propulser les débris », explique Clément, qui est un fou d'électronique. À côté de lui, Matthieu est le roi du gros œuvre et du bricolage de moteurs, alors qu'Augustin complète le trio avec le côté logistique.
Ce matin, les lycéens monteront sur une grande scène et devront présenter leur projet au jury devant près de 200 personnes. Hier, au lycée, ils peaufinaient leur présentation des métiers de Dassault aviation et de leur projet en français et en anglais, sous la houlette de leur professeur qui a déjà participé à quatre éditions. « C'est un projet très travaillé. J'étais persuadé qu'ils iraient en finale. Nous avons toujours des thèmes surprenants et, une fois de plus, ils ont su mêler problème existant avec leur propre imagination », résume Christophe Triollet. Augustin, Matthieu et Clément, qui souhaitent poursuivre des études en filière scientifique, aimeraient bien décrocher un prix et le chèque qui va avec ce soir, à Mérignac. Mais, déjà, ils se disent très contents d'avoir pu participer à cette palpitante aventure qui a « allumé une petite flamme » dans le cœur de Clément qui est aujourd'hui tenté par les métiers de l'espace, côté recherches ou pilotage.